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Recettes et astuces

Et si ça venait du sucre...

Je fais suivre ici, un article écrit avec Géraldine Tibayrenc, hypnothérapeute, qui m'a interrogée sur l'impact physiologique du sucre sur notre organisme et notre comportement.










Une petite sucrerie pour faire le plein d’énergie ? C’est une conviction encore répandue : consommer du sucre apporterait un petit boost de vitalité et ferait même du bien au moral. Pourtant, des études récentes (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30951762/) mettent à mal ces croyances. La consommation excessive de sucre peut non seulement avoir un impact sur la prise de poids, et le développement de diabètes de type 2 mais peut également avoir un effet néfaste sur le stress, les troubles de l’humeur, la fatigue, la qualité du sommeil et même la dépression.

Dans mon cabinet d’hypnose à Montpellier, je reçois des personnes pour des motifs divers : perte de poids, stress et anxiété, trouble du sommeil, peurs et phobies. Je vérifie systématiquement avant d’aborder les aspects psychologiques, les habitudes alimentaires, et notamment la quantité de sucre ingérée. Cette dernière peut influencer et accroître ces troubles.

Alors que les personnes diabétiques et prédiabétique sont sensibilisées aux risques et phénomènes d’hypoglycémie « le sugar crash » qui intervient quelques heures après l’absorption de sucre, ce phénomène est encore mal connu par la plupart des gens.

J’ai donc décidé de faire un article informatif sur le sucre et son rôle sur l’humeur.

Ainsi, j’ai interviewé Valérie Binet, Diététicienne-Nutritionniste à Jacou, pour nous éclairer sur cet ami, le sucre qui ne nous veut pas toujours que du bien….

Bonjour Valérie, quand on parle du sucre de quoi parle-t-on au juste?

En Nutrition, nous parlons de glucides pour désigner ce que nous appelons communément les sucres.

Les glucides forment l’ensemble des sucres présents dans les aliments. Ils comprennent les sucres dits simples (glucose, fructose, lactose, saccharose, …), l’amidon dit glucide complexe et les fibres alimentaires.

Le sucre peut être présent naturellement dans les aliments ou ajouté :

  • Sucres naturels : on les trouve naturellement dans le lait (lactose/galactose) et ses dérivés (yaourt, fromage blanc, …), les céréales, les légumineuses, les fruits et les légumes (en plus petite quantité) ainsi que leurs jus, etc.

  • Sucres ajoutés : ils sont ajoutés dans les biscuits, les boissons sucrées, les bonbons, les gâteaux, et autres produits transformés du commerce.

Que les glucides soient de source naturelle ou ajoutés, ils se transforment en glucose pour fournir de l’énergie aux cellules du corps. Ils ont donc tous un impact sur la glycémie c’est-à-dire sur le taux de sucre dans le sang.

Notre organisme transforme tous les glucides (sauf les fibres qui font partie des glucides complexes mais qui ne seront pas absorbées par le corps) en glucose qui sont absorbés par notre intestin. Ce glucose va être utilisé par nos cellules pour fonctionner. Si les glucides sont nécessaires au bon fonctionnement du corps, tous les aliments contenant des glucides ne sont pas absorbés de la même façon et n’ont pas le même impact sur le taux de sucre dans le sang. C’est le fameux indice glycémique !

Peux-tu nous en dire plus sur cet indice glycémique ?

L’index (ou indice) glycémique indique la capacité d’un aliment à élever la glycémie. Il est calculé en mesurant l’effet sur la glycémie de 50 g de glucides contenus dans un aliment par rapport à l’ingestion de 50 g de glucose. Il se mesure sur une échelle graduée de 0 à 100 et s’exprime en pourcentage par rapport à un aliment de référence : le glucose (dont l’index glycémique est de 100).

L’index glycémique est une notion différente de la teneur en glucides des aliments. Ce n’est pas parce qu’un aliment est riche en glucides qu’il a un index glycémique élevé et inversement. Les glucides qui font grimper fortement et rapidement la glycémie ont un index glycémique élevé.

– L’index glycémique est dit bas ou faible s’il est inférieur à 55. C’est le cas de la plupart des légumes, de certains fruits frais, des oléagineux, des pâtes complètes…

– Entre 55 et 70, l’index glycémique est dit moyen.

– Au-dessus de 70, l’index glycémique est fort (aliments raffinés, sucreries, sirops mais aussi pomme de terre cuite, pain blanc.)

L’index glycémique est toujours donné fixe mais il varie en fonction de divers paramètres :

– la maturité de l’aliment : plus un fruit est mûr, plus son index glycémique est élevé,

– de sa cuisson : plus l’aliment est cuit, plus son index glycémique est élevé,

– de son intégrité structurelle : plus il est raffiné, plus son index glycémique est élevé.

Le contexte alimentaire agit également sur la réponse glycémique : si l’aliment est consommé seul ou au cours d’un repas, la variation de la glycémie ne sera pas la même.

Ainsi, pour diminuer l’index glycémique d’un repas et éviter un pic du taux de sucre dans le sang :